Clara et Moi
Clara et moi
Il est des rimes interntes plus ou moins belles. De même qu'il y a des jeux rythmiques plus ou moins réussis, des symétries plus ou moins judicieuses, des films plus ou moins poétiques.
Tout celà, en fait, relève du même domaine.
La poésie?
Tout dépend de ce que l'on entend par là. Et là, mettons-nous d'accord sur les mots.
J'utilise ce terme littéraire dans son acception vulgaire, banalisée, généralisée. Sera ici poétique tout élément plongeant dans un état extatique la personne qu'il aura touché.
Dès lors le film que j'ai vu l'autre soir était une poésie. Du moins un haïku [7/7/12? Ne sais plus.. N'étais en 3e quand même...].
Clara rencontre moi. Moi est un homme comme les autres, à ceci près qu'il n'est pas ordinaire. D'abord c'est un homme qui sais aborder une femme. De façon originale, avec humour et finesse. Ensuite il vit sur une autre planète, tout en étant vivant, et c'est ptèt ça être un vrai artiste. Enfin il est capable de dégrafer un soutien-gorge d'une main en se contentant de la faire glisser dans le dos, et ça ça vaut de l'or.
Clara et moi couchent et tombent amoureux. Eperdumment. Le bel amour fort, éternel, profond: le truc de film quoi.
Et puis Clara fait le test. Vous savez, celui des pubs avec des mecs en calbut trop moche et des filles mal peignées. Sauf que pour elle il est positif. Et la séropositivité ça refroidit moi, qui se casse en courant.
Sauf que moi souffre. Sinon ça ne serait pas marrant, ça ne serait pas Beau. Ca le torture, ça le bouffe.
Scène: Moi est avec un ami. Au resto. Il sourit, il plaisante, s'amuse. Normalement. Il a l'air remis. C'est bien.
L'ami s'éloigne: dernier adieu de la main. Sourire. Moi tourne la tête. Coins des lèvres retombés. Regard noyé dans la douleur. Regard que tu as quand plus personne ne remplit ta vie.
Finalement moi se décide. Devient courageux. Homme, puisque normalement telle est leur fonction: avoir de la force pour deux. Il retourne chez Clara, bouscule son existence, se déclare. De la plus belle des façons d'ailleurs, parce que sincère. Je connais une petite fée qui ne peut résister à un homme en larmes. Personnellement, un homme au bord des larmes me suffit.
A moi je dis banko. Elle cèdera. Quoiqu'on ne le sait pas. A ce film point de dénouement explicite. Technique narrative plus qu'usité. Au spectateur de deviner.
Le Cid, Le Cid. Pourquoi je pense à ça? ...
Musik: something in the radio
Laune: breuuuuuu bis, ter, quater et plus si affinités